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8 novembre 2015

Elle s'appelait Sarah, de Tatiana de Rosnay

Paris, juillet 1942 : Sarah, une fillette de dix ans qui porte l'étoile jaune, est arrêtée avec ses parents par la police française, au milieu de la nuit.
Paniquée, elle met son petit frère à l'abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible. Paris, mai 2002 : Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un Français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d'Hiv. Soixante ans après, son chemin va croiser celui de Sarah, et sa vie va changer à jamais. Elle s'appelait Sarah, c'est l'histoire de deux familles que lie un terrible secret, c'est aussi l'évocation d'une des pages les plus sombres de l'Occupation. . . . Je ne connaissais pas du tout ce livre ni son auteure. Puis, j'ai lu la chronique enthousiaste d'Erika qui me donna envie de le découvrir. L'histoire se dévoile à travers deux femmes. Julia, la journaliste qui, en 2002, doit écrire un article sur le Vel d'Hiv. Et Sarah, une enfant juive qui a malheureusement vécu cette rafle en 1942. On suivra avec intérêt l'enquête de Julia sur cette rafle qui restera à jamais une honte pour la France. Petit à petit, Julia se rapprochera de l'énigme Sarah. Cette enquête bouleversera la vie de Julia et la changera intérieurement. Le synopsis de "Elle s'appelait Sarah" est d'une simplicité accrocheuse mais l'auteure par son talent nous fait réfléchir, pleurer, rire. Et oui, cela arrive en lisant ce livre. L'homme doit pouvoir rire, même dans les moments les plus effroyables. Ce livre nous prend aux tripes, nous fait couler les larmes même si on essaie de les réfréner. Au cours de son enquête, Julia rencontre des français disant "On ne savait pas" et des jeunes de nos jours répondant "Je n'ai jamais appris ça à l'école", ou "Je ne le crois pas". Je suis comme ces jeunes, je n'ai pas souvenir de cours traitant de ce sujet effroyable, ou même le survolant. La France a eu honte, et les français avec. Tous ont voulu oublier ce passé trouble, cette France collabo, cette France assassine. Mais n'oublions pas que le gouvernement en place n'était pas seul coupable. La population n'était pas innocente, elle a fait partie intégrante de cette France collabo. Ensuite, ils ont préféré éviter le sujet quitte à le rendre inexistant par la force du temps. Je pense le contraire. On ne doit jamais oublier cette rafle. Tant d'hommes, de femmes et d'enfants sont morts ; ils ont droit au devoir de mémoire. Ne dit-on pas que le passé forme le futur ? On ne doit en aucun cas revivre cet événement. Tout cela, on le sait déjà mais on l'oublie ; Julia avec son enquête et ses rencontres nous le rappelle. . . On doit tous se demander "Et moi, à leur place, qu'aurais-je fait ?". Pour ma part, je ne peux répondre avec certitude mais je sais que j'aurais ma conscience tranquille. Je ne serais peut-être pas pour autant un résistant investi, pas suffisamment courageux, mais j'aurais aidé ceux que j'aurais pu avec mes faibles moyens. Cela j'en suis certain car je ne peux rester insensible face aux génocides.
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