Death note, de T. Ohba et T. Obata

"Death note" est un manga mondialement connu et apprécié, à juste titre puisqu'il est monstrueux. Ce manga est d'un machiavélisme à toute épreuve. Le duo Ohba (scénariste) et Obata (mangaka) part d'une idée a priori toute simple : comment réagirions-nous face à un livre donnant la mort ? Nous suivons Light, le héros du manga, découvrant ce fameux death note. Il a tout pour lui : beau, intelligent, financièrement aisé, sociable. Comme tout être doué de raison, il se trouve confronté à un grave dilemme lorsqu'il prend conscience des capacités de ce cahier. Mais son dilemme est de courte durée puisqu'il décide de s'en servir pour purifier le monde. L'idée peut être louable et bien intentionnée au départ mais, la frontière étant mince, elle va vite devenir le mal et la mort. Light vit plutôt bien sa nouvelle vie d'assassin, il y prend même goût. Il ira jusqu'à tuer des innocents pour préserver son secret. Notre "héros" trouvera un adversaire à sa hauteur souhaitant l'arrêter : "L". Ce personnage est tout aussi jeune, intelligent mais il est beaucoup plus marginal. Ce duo est un duel permanent. Un combat entre la lumière et l'obscurité. Light a tout du héros parfait contrairement à L. Mais tout n'est qu'apparence puisque Light cache en lui une noirceur que le Death note révèle. L, quant à lui, paraît de prime abord effrayant par sa marginalité mais il se révèle être droit et fiable... quoique. Le succès de la série vient évidemment du scénario qui se révèle être magistral. Light et L utilisent de nombreux stratagèmes, pièges et manipulations pour arriver à leurs fins. De nombreux retournements de situations sont présents tout au long de l'intrigue, mais ils sont tous mûrement réfléchis et habilement amenés. Pas de tour de passe-passe facile. Tout fait partie d'un plan de nos héros. C'est une partie d'échec qui se joue avec de nombreux coups d'avance. Qui sera échec et mat ? Ah oui, j'allais oublier : c'est en plus graphiquement sublime. Ce qui ne gâche rien...