Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ecrire et Lire
Ecrire et Lire
Publicité
Archives
4 mars 2017

Un ciel radieux, de Jirô Taniguchi

Toi, petit être de lumière, tu étais réfractaire au manga et même à la japanim. Tu as toutefois osé regarder "Princesse Mononoke" pour moi, mais surtout pour toi car tu voulais comprendre ma passion. À ta grande surprise, tu es tombée amoureuse du film, il t'a ébranlée, ton monde s'est agrandi. Forte de cette immersion réussie, tu as voulu aller plus loin en t'essayant au manga. Après le studio Ghibli, tu t'attaques à une autre référence : Jirô Taniguchi. Un mangaka que j'affectionne tout particulièrement. Je peux lire et relire ses œuvres comme si c'était toujours la première fois. Mon préféré restera à jamais "Le Journal de mon père". Je vais arrêter de parler de moi car c'est toi, petit ange, la star aujourd'hui. Je disais donc que tu as mis ton premier pied dans le manga avec "Un ciel radieux" de monsieur Taniguchi. Un titre parfait puisque tu illumines ma vie... mais cela n'est pas le sujet du jour. Cette histoire, avec son côté fantastique, t'a de suite tentée lorsque je t'en ai parlé. Sur un coup de folie, tu as décidé de le prendre... Tu es tombée sous le charme des dessins, de leur douceur, de la vie que recèle chacune des pages. Tu as trouvé les dialogues d'une justesse étonnante. Tu es de suite entrée dans l'intrigue. Tu m'as également posé des tonnes de questions. Mais je suis resté muet car je n'allais pas te priver du plaisir de découvrir par toi-même nos deux héros. Je dois avouer que te voir enrager devant mon silence était assez plaisant. Tu as lu chacune des pages comme si elle détenait la réponse à toutes tes questions. Tu étais assidue, émerveillée, enfantine, perplexe, réfléchie, perdue, apeurée, joyeuse, émue. Tu vivais ta lecture. Tu vivais. Une fois la dernière page refermée, tu m'as assailli de questions. On a échangé nos idées, nos visions, nos ressentis. On a pu ainsi voir que nous ne sommes jamais réellement seuls. Chaque action, même bénigne a une conséquence sur autrui. Mon action touche l'autre. L'autre touche encore un autre, et ainsi de suite... jusqu'au moment où cela nous revient. Nous sommes à la fois unique et multiple. Les deux héros pensaient être seuls mais ils ne l'étaient pas. Ils avaient une famille, des amis qui les entouraient. C'est simplement qu'ils ne les voyaient pas. Il a fallu l'accident, la mort du vieux, le coma du jeune, cette expérience pour qu'ils découvrent le cadeau que la vie nous offre : côtoyer autrui. Il est vrai que je ne parle pratiquement pas de l'œuvre mais comme tu as pu le constater, on ne peut retranscrire l'émotion d'un Taniguchi avec des mots. J'ai donc essayé d'exprimer ton ressenti, nos échanges, ta nouvelle passion car tu lorgnes déjà sur un autre Taniguchi : "Quartier lointain", c'est un excellent choix. Mais c'est surtout pour toi que j'ai écris ces quelques mots. Mon ciel est toujours radieux même lorsqu'il pleut à torrent à l'extérieur car je ne suis pas seul. Tu es là.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité