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25 décembre 2014

Yeruldelgger, de Ian Manook

Cinq ans plus tôt, Kushi, la fille de l'inspecteur Yeruldelgger a été enlevée et assassinée pour l'obliger à abandonner une enquête sur la corruption liée au rachat des terres de la steppe mongole. La découverte du cadavre d'une autre fillette va le replonger dans les mêmes tourments. Dans un pays à l'histoire et aux paysages sauvages, une guerre sale d'argent et de pouvoir s'est déclarée autour d'une des richesses minières les plus rares et les plus convoitées de la planète. Pour lutter contre les puissances qui veulent s'accaparer son pays, Yeruldelgger va puiser ses forces dans les traditions héritées des guerriers de Gengis Khan, dans les techniques modernes d'investigation, et dans la force de ses poings. Parce qu'un homme qui a tout perdu ne peut rien perdre de plus. Il ne peut que tout reconquérir. Peu à peu, sans pitié ni pardon... . . . . Dès les premières pages, nous sommes pris par ce livre, captivés tout d'abord par la plume de Ian Manook, puis par cette contrée lointaine qu'est la Mongolie, sans oublier le charismatique Yeruldelgger. Il est toujours difficile de parler d'un polar sans risquer de trop en dévoiler. L'intrigue débute non pas par une scène de crime, mais deux, l'une tout aussi horrible que l'autre pour différentes raisons. Je vous laisse la surprise de les découvrir par vous-même. Ah la Mongolie ! Quel dépaysement total que nous propose cet auteur. C'est un territoire peu usité en littérature policière (il me semble mais je ne suis pas une référence). On ne découvre pas uniquement de beaux paysages, on y rencontre des Hommes, une nation, des traditions ancestrales, une société sans fard. La folie des Hommes est présente dans chaque contrée, la Mongolie n'échappe malheureusement pas à la règle. Le second atout du titre est son héros, Yeruldelgger, un commissaire dévasté par l'assassinat de sa propre fille. Cet homme est à bout moralement, il devient enragé, encore plus incontrôlable. Il s'oblige à fermer son cœur aux personnes qui lui sont proches pour se protéger mais surtout pour les protéger. On ne peut rester insensible à ce grand gaillard qui se révèle être un excellent flic et un homme de confiance. Ce livre n'a que peu de temps mort ; on est pris par les chapitres, par l'enquête, par les révélations et les questions qui en découlent. On ne peut s'empêcher d'établir des hypothèses. Ian Manook ne nous épargne rien, il ne se moque pas de nous, il sait bien que ses lecteurs ne sont pas nés de la dernière pluie. Il nous propose un titre adulte, sans concession, sans faux-semblant car la vie est ainsi. Pourquoi enjoliver la violence des hommes, leur stupidité ?
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