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17 décembre 2014

Papa raconte-nous une histoire

Papa raconte-nous une histoire Venez les enfants, c'est l'heure de vous lire une histoire avant de vous coucher. Soyez attentifs car ce conte est spécial, précieux mais surtout il vous fera longuement réfléchir..... Vous êtes prêts les enfants ? : : : Au risque de vous surprendre, je suis un homme.... Dans toute sa splendeur mais malheureusement dans toute sa stupidité.....masculine. Je m'endors chaque nuit avec cette pensée, c'est comme une prière pour retrouver les bras chaleureux de Morphée, c'est mon tribut pour le Marchand de sable...... À moi le sommeil, je me sens déjà partir loin..... Ah Morphée, depuis que tu es entrée dans mes songes, je revis. Chaque nuit où je rêve de toi me réchauffe le cœur, illumine mon âme si sombre. Quand tu es là, ce que je ressens est indescriptible. Il pourrait y avoir un tremblement de terre que je ne me réveillerais même pas. J'espère sans cesse qu'en ouvrant les yeux, je puisse te voir, te toucher, me dire que tu n'es pas qu'un rêve. Je te veux près de moi, je veux sentir ton regard se poser sur moi, voir ton trouble. Je ne suis pas un homme qui rêve mais un enfant qui songe à la femme presque parfaite...... Elle.... Si belle. Si charnelle. Si sensuelle.... Elle.... Partie.... Dès les premiers rayons de ce foutu soleil. Moi.... Désarroi. Effroi.... Moi.... Juste un homme. Juste un gosse. Juste un con.... Putain de réveil qui gâche toujours mes songes. Malgré ces réveils qui nous séparent inlassablement, tu continues à vivre en moi. Je ne sais pas si je suis sain ou si je perds la tête mais tu vis bel et bien en moi. Mes mots sont tiens, tes maux sont miens. Chacun de mes propos t'est destiné car c'est mon cœur qui s'enflamme. Un seul de tes mots fait s'envoler mes maux. Mes mots volent dans l'air mais ils sont sincères, ils vivent au creux de mon cœur, au fond de mon âme. Ils n'ont pas de corps pour étreindre le tien mais ils caressent ton cœur. Je suis jaloux de mes propres mots, eux seuls peuvent te toucher. J'aimerais que tu sentes mes mains longer ton corps avec minutie et avidité. J'aimerais ressentir ton frisson lorsque mes lèvres effleureront ton cou. Laisse chacun de mes mots te caresser et laisse-toi aller au désir. Je suis si pressé de retrouver mon lit pour pouvoir te rejoindre dans le monde des songes. Je ne suis qu'un con, je suis trop heureux, trop amoureux, je suis Moi, j'ai rompu mes songes.... Pourquoi suis-je ainsi ? Personne ne me connaît, tu étais la seule à qui je me livrais... Toi seule avait vu mon âme, mon cœur, l'enfant qui se cache derrière cet homme soi-disant fort... ... Malheureusement tu n'es plus dans mes songes.... Tu as fui le monde de la nuit Morphée. Double-jeu, comédie, ambivalence..... Faire croire au monde que tout va bien. Qu'il n'y a que le bonheur qui m'entoure. Je n'ai aucune attache, rien qui puisse me priver d'une vie de plaisir, de décadence, je jouis de la vie et personne n'est là pour m'empêcher de faire ce qu'il me plait. Je ne suis qu'amour, bonté, joie.... Trois mots qui me caractérisent si bien selon mon entourage.... Pourquoi pas, je me rends bien compte que personne ne me connaît vraiment, personne ne désire savoir qui je suis réellement. Je ne suis qu'une façade. Mon corps n'est qu'un miroir de ce qu'ils souhaitent voir. Personne ne souhaite gratter ma résine pour voir ce qui se cache dans ma figurine corporelle. Bien leur en fasse car ils ne découvriraient que noirceur, solitude, mépris, non pas d'eux mais de moi-même. La vie est un jeu, une pièce de théâtre. À moi la scène pour le plus grand canular du monde. À moi la joie, la vie de bonheur. Je suis doué, car par moment je me dupe moi-même mais la réalité de mon âme me rattrape toujours. Je retrouve la douceur de mes ténèbres qui réchauffe mon âme pour que je n'oublie pas qui je suis. Je ne suis rien, juste un être qui passe sur cette Terre sans laisser de trace. Je me couche meurtri, épuisé, sans envie, je sais que tu ne seras pas là Morphée, mon ange..... À moi les ténèbres, mon monde. Pourtant une lumière aveuglante attire mon regard, elle est loin mais semble m'appeler. Je marche pendant des heures, des jours même avant de l'atteindre. Je suis éreinté, affamé, déshydraté, je suis à deux doigts de me perdre, voire mourir. Plus je m'approche de cette lumière, plus la chaleur inonde mon cœur, cela me fait tellement de bien, cela est la première fois que cette sensation est aussi forte. Tu es là mon inconnue !!!! Là au centre de cette lumière.... Comment est-ce possible ? Tu m'as suivi jusque dans les ténèbres pour me sauver ; malgré mes errances, mes fautes, mes atrocités. Tu es vraiment un être d'exception, même si tu penses le contraire. Ta beauté à beau être surnaturelle, c'est ton cœur qui charme avant tout, je ne suis qu'un homme faible. Je me mets à genoux, non pas pour demander ta main, mais pour t'offrir ma loyauté éternelle. : : Papa, elle est compliquée ton histoire, c'est une histoire d'adulte, ce n'est pas pour les enfants. Détrompez-vous mes enfants, dites-moi de quoi parle ce conte ? Ça parle d'un homme et d'une femme, réelle ou imaginaire.... On dirait qu'ils semblent s'aimer, s'être fait mal, mais qu'au final ça va mieux entre eux..... Que le monsieur est soulagé car il était malheureux de l'avoir perdue.... Que la dame est gentille.... Euhhhh..... Ah oui, que si on aime quelqu'un très fort et si ce quelqu'un a fait mal sans faire exprès, on peut lui pardonner.... Hein papa c'est ça ? Vous voyez, vous avez tout compris, voire même mieux que la plupart des adultes. L'Amour résoud tous les problèmes ; que ce soit l'amour, l'amitié, si les sentiments sont profonds et sincères, on surmonte toujours les épreuves tant que quelqu'un nous tend la main ; ça renforce les liens. Papa, raconte-nous la suite, que deviennent-ils ? Ah ça les enfants, c'est un secret ; un jour, je vous dévoilerai peut-être la suite de leurs aventures. Au lit chenapans car c'est l'heure de dormir. Je vous aime
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